En 2019, le nom de Dylan Robert résonnait comme celui d’un espoir du cinéma français. Récompensé du César du meilleur espoir masculin pour son rôle dans « Shéhérazade », le jeune acteur semblait promis à une brillante carrière. Cependant, son récent procès à Marseille a révélé une réalité bien plus sombre : une condamnation à trois ans de prison ferme pour un car-jacking, venant s’ajouter à une série de délits.
Une spirale de violence
« On était une petite bande de cons », a déclaré Dylan Robert, 25 ans, lors de son procès. Cette confession résume les choix qui ont conduit l’acteur derrière les barreaux. Après son sacre aux César, loin des plateaux de tournage, il retombait dans une spirale de violence, multipliant les « 400 coups ». Les faits qui lui étaient reprochés remontent à 2018, alors qu’il n’avait que 18 ans : vol avec violence, car-jacking… Des actes qui ont définitivement brisé son ascension. « Ma vie est limite gâchée à tout jamais » : ces mots, prononcés par Dylan Robert lors de son procès, témoignent de son désespoir. Bien qu’il ait été relaxé pour le vol avec violence, sa complicité dans le car-jacking lui a valu une lourde peine. L’acteur a reconnu avoir conduit le véhicule qui a déposé les voleurs, exprimant ses regrets auprès de la victime.
Entre espoir et désillusion
Malgré les démêlés judiciaires qui ont jalonné son parcours, Dylan Robert a continué de répondre aux appels du grand écran, témoignant d’une volonté de ne pas laisser ses erreurs définir sa trajectoire. Son talent, indéniable, lui a permis de décrocher des rôles dans des productions variées, allant de la série fantastique « Vampires » sur Netflix, où il a pu explorer un registre différent, au film « ADN » de Maïwenn, une œuvre plus intimiste, en passant par « Sur les chemins noirs », une adaptation du roman de Sylvain Tesson, où il a partagé l’affiche avec Jean Dujardin. Ces expériences ont offert à Dylan Robert l’opportunité de travailler avec des réalisateurs et des acteurs de renom, d’enrichir son jeu et de continuer à se perfectionner.
L’isolement d’un acteur déchu
Son avocate, Me Valérie Coriatt, décrit un « lionceau en cage », un talent gâché par l’exposition médiatique. Elle plaide pour un changement de prison, espérant offrir à son client un semblant de répit. Dylan Robert, quant à lui, se dit « voleur, mais pas narcotrafiquant », une déclaration qui laisse planer l’ombre d’une autre affaire. Dylan Robert incarnait un talent brut, une authenticité rare qui avait séduit le public et la critique. Mais derrière la façade du jeune acteur prometteur se cachaient des démons intérieurs, une spirale de violence et d’autodestruction qui l’a inexorablement conduit vers la prison. Son parcours rappelle celui de nombreux jeunes talents, issus de milieux difficiles, qui peinent à gérer la soudaine exposition médiatique et les tentations qui l’accompagnent.
L’histoire de Dylan Robert est un récit poignant qui illustre la fragilité du succès et la complexité de la rédemption. Son ascension fulgurante, couronnée par un César, a été brutalement interrompue par une série de choix malheureux, rappelant que la célébrité n’offre aucune immunité face aux erreurs.