Le festival de Cannes 2024 vibre cette année au rythme des grands films d’auteur et des productions les plus audacieuses. Parmi elles, « I, The Executioner », la suite tant attendue de « Vétéran », s’apprête à captiver les noctambules du cinéma lors des Séances de minuit. Ce segment prestigieux du festival est connu pour présenter des films de genre percutants, alliant spectacle et profondeur artistique.
Le réalisateur Ryoo Sung-wan renoue ainsi avec la Croisette, près de vingt ans après avoir remporté le Prix de la critique internationale avec « Crying Fist » en 2005. Quant à Hwang Jung-min, qui incarne le détective Seo Do-cheol, ce sera sa quatrième apparition à Cannes, après ses performances remarquées dans « A Bittersweet Life » (2005), « The Wailing » (2016) et « The Spy Gone North » (2018).
Une suite sous haute tension
Sorti en 2015, « Vétéran » avait secoué le box-office sud-coréen en attirant plus de 13 millions de spectateurs. Ce film d’action électrisant s’attaquait avec audace aux chaebols, ces conglomérats familiaux omniprésents dans l’économie coréenne. Resté inédit en France en dehors du Festival du film coréen à Paris, il avait pourtant confirmé le talent de Ryoo Sung-wan pour le cinéma d’action nerveux et intelligent.
Avec « I, The Executioner », le cinéaste plonge une nouvelle fois dans un thriller explosif, où son héros fétiche, Seo Do-cheol, fait face à une enquête épuisante qui mettra à l’épreuve sa moralité et son sens de la justice.
Une année paradoxale pour le cinéma sud-coréen à Cannes
Malgré la présence de « I, The Executioner », aucun film sud-coréen n’a été sélectionné en compétition officielle cette année. Une absence notable qui contraste avec le succès retentissant de « Parasite » de Bong Joon-ho, la Palme d’or 2019. Cependant, les Séances de minuit demeurent un tremplin prestigieux pour les films sud-coréens, ayant déjà mis en lumière des oeuvres comme « The Target » en 2014 ou « Project Silence » l’année dernière.
La première bande-annonce, récemment révélée par CJ Entertainment, laisse entrevoir un thriller haletant aux scènes d’action millimétrées. Un véritable tour de force visuel et narratif qui pourrait bien conquérir un public international.
Vers une sortie en France ?
Reste à savoir si cette suite, très attendue par les amateurs de cinéma d’action, trouvera son chemin jusqu’à nos salles. Jusqu’à présent, « Vétéran » n’avait pas eu droit à une distribution hexagonale, ce qui laisse planer le doute sur « I, The Executioner ». Pourtant, avec l’engouement croissant pour le cinéma sud-coréen en France, notamment grâce aux plateformes de streaming et aux festivals spécialisés, il est permis d’espérer.
Le festival bat son plein et l’excitation monte à l’approche du palmarès final. En attendant, « I, The Executioner » promet d’enflammer la Croisette et d’inscrire une nouvelle fois le cinéma coréen parmi les incontournables du genre.
