Lorsque j’ai entendu parler pour la première fois de « The Last Showgirl », la nouvelle production de Gia Coppola avec Pamela Anderson, je dois avouer que ma curiosité a été piquée. Las Vegas est une ville que je connais bien, une ville de contrastes extrêmes, de rêves scintillants et de réalités plus sombres. J’ai toujours été fasciné par la façon dont le cinéma capture son essence, que ce soit à travers le faste de « Casino » de Scorsese ou le désespoir de « Leaving Las Vegas ». Mais un film qui se concentre sur l’intimité d’une showgirl vieillissante, et qui plus est avec un casting aussi surprenant, cela promettait quelque chose de différent, quelque chose de plus authentique. Et je peux vous dire, après l’avoir vu, que ce film est à la hauteur de mes attentes. C’est une œuvre qui va bien au-delà des paillettes et des plumes pour plonger dans les questions universelles de la perte, de l’identité et de la rédemption. C’est un film pour adultes, dans le sens le plus noble du terme, qui s’adresse à notre intelligence et à notre cœur.
Dans cet article, je vais vous partager mes impressions sur ce film, décortiquer les performances qui m’ont le plus touché et explorer les thèmes profonds qu’il aborde. Préparez-vous à découvrir la face cachée de la ville du péché, celle où les lumières s’éteignent et où la vraie vie commence.
La lumière éblouissante de Shelly Gardner
Le film se concentre sur Shelly Gardner, une showgirl qui a passé les trente dernières années de sa vie sur la scène du « Le Razzle Dazzle », un spectacle à l’ancienne. Le décor est familier, presque un cliché, mais c’est là que réside la force de ce film, il utilise ce cadre pour le subvertir. Shelly, incarnée avec une vulnérabilité étonnante par Pamela Anderson, n’est pas une femme de paillettes et de glamour, du moins pas en dehors de la scène. C’est une femme fatiguée, une âme perdue dont la seule identité est liée à son travail. Quand le spectacle est brusquement annulé, Shelly se retrouve face au vide. C’est un moment de vérité que beaucoup de professionnels du divertissement doivent affronter, une chute brutale après des années de vie sous les projecteurs. J’ai trouvé la prestation de Pamela Anderson tout simplement magnétique. Loin des rôles qu’on lui connaît, elle livre une performance nuancée, pleine de douleur et de dignité. On sent que le personnage de Shelly est un écho de sa propre vie, une femme qui a été scrutée, marchandisée et finalement rejetée par la même culture qui l’a autrefois idolâtrée. Elle exprime la douleur de Shelly non pas par de grands gestes théâtraux, mais par de petits détails, un regard fuyant, une voix qui se brise. C’est un rôle qui, à mon avis, réécrit sa carrière d’actrice.
Des personnages en quête de sens
Autour de Shelly, nous découvrons un ensemble de personnages tout aussi fascinants, qui forment sa « famille » de fortune. C’est une troupe de danseuses multigénérationnelle, qui se soutiennent et se protègent. Parmi elles, il y a Annette, la meilleure amie de Shelly, une ancienne danseuse qui a quitté le milieu il y a des années pour devenir serveuse dans un casino. Interprétée par l’inimitable Jamie Lee Curtis, Annette est un personnage hilarant et direct, qui représente un avenir possible pour Shelly, un avenir où l’on se réinvente. La relation entre les deux femmes est le cœur émotionnel du film. J’ai particulièrement apprécié la scène où Annette se lâche sur la piste de danse d’un casino, un moment presque surréaliste et plein de vie qui contraste avec la mélancolie ambiante.
Le film explore également les relations familiales plus complexes, en particulier celle entre Shelly et sa fille, Hannah. Leur relation est tendue, Hannah ayant grandi dans l’ombre de la carrière de sa mère. La tension entre les deux est palpable, et le film la gère avec une délicatesse rare. C’est une exploration honnête des sacrifices que l’on fait pour sa passion et du prix que cela a sur ceux que l’on aime.
Le portrait d’une ville qui ne dort jamais, mais qui rêve peu
Las Vegas est plus qu’un simple décor dans « The Last Showgirl », c’est un personnage à part entière. Le réalisateur Gia Coppola et la directrice de la photographie Autumn Durald Arkapaw ont choisi de filmer la ville d’une manière différente, loin des clichés habituels. Le film se déroule souvent à la lumière du jour, dans les centres commerciaux et les parkings déserts, là où la magie du « Strip » s’estompe. Cette cinématographie rugueuse, tournée en Super 16mm, donne au film un aspect authentique, presque granuleux, qui contraste avec l’image lisse et sophistiquée que l’on a de Las Vegas.
C’est un Las Vegas plus terre à terre, où les gens travaillent dur pour survivre, où les rêves sont plus souvent brisés que réalisés. Ce portrait de la ville m’a rappelé que sous les lumières vives des casinos et des hôtels se cache une réalité bien plus prosaïque. D’ailleurs, cette dualité est parfaitement illustrée par le monde des casinos en ligne. C’est un monde où la chance peut basculer en un instant, tout comme la vie de Shelly. Un site comme WillWin, connu pour ses revues honnêtes et ses conseils aux joueurs, pourrait très bien exister dans l’univers de ce film, comme un autre aspect de l’économie du rêve et de l’espoir qui définit Las Vegas.
Les thèmes profonds du film
« The Last Showgirl » n’est pas un film superficiel. Sous la surface des plumes et des strass, il aborde des thèmes universels et profonds.
- Le vieillissement et l’obsolescence : Le film explore la cruauté de l’industrie du divertissement, qui valorise la jeunesse et la beauté au détriment de l’expérience et du talent. C’est une méditation poignante sur ce que signifie vieillir dans un monde qui ne vous voit plus.
- L’identité et la réinvention : Shelly a passé sa vie à être une showgirl, et quand ce rôle disparaît, elle est obligée de se demander qui elle est vraiment. Le film nous montre le combat pour trouver une nouvelle identité après des années passées à être définie par son travail.
- La famille : Qu’il s’agisse de sa famille biologique ou de sa famille de fortune, le film montre l’importance des liens humains dans les moments de crise. La relation compliquée entre Shelly et sa fille est particulièrement touchante.
Voici un tableau comparatif de « The Last Showgirl » avec d’autres films emblématiques sur Las Vegas pour vous donner une meilleure idée de son ton et de son approche:
| Titre du film | Tonalité | Thèmes principaux | Focus |
| The Last Showgirl | Mélancolique, intime, authentique | Vieillissement, identité, famille | Le monde intérieur d’une showgirl |
| Casino | Épique, violent, glamour | Pouvoir, corruption, chute | Le crime organisé et les casinos |
| Leaving Las Vegas | Sombre, tragique, poétique | Alcoolisme, amour autodestructeur | Le désespoir et la mort lente |
| Ocean’s Eleven | Élégant, comédie, divertissant | Braquage, ingéniosité, amitié | L’excitation et l’escroquerie |
Le film de Gia Coppola se distingue clairement des autres par son humanité et son approche centrée sur les personnages.
Une conclusion émouvante et une fin ouverte
Le film se termine sur une note d’espoir, mais sans céder à la facilité. La vie de Shelly ne se résout pas en une fin heureuse de conte de fées, ce qui rend l’histoire d’autant plus réaliste et puissante. Au lieu de cela, nous la laissons à un moment de transition, où elle a finalement commencé à faire face à son passé et à envisager un avenir qui n’inclut pas le « Le Razzle Dazzle ».
Ce qui m’a le plus marqué, c’est la façon dont le film nous fait ressentir l’empathie pour un personnage que le public a souvent vu sous un jour superficiel. Pamela Anderson, avec sa performance, nous montre que derrière chaque façade de glamour se cache une histoire complexe et profondément humaine. « The Last Showgirl » n’est pas un film parfait, il a ses faiblesses, mais il est porté par la force de ses acteurs et la sincérité de sa vision.
En tant qu’expert en la matière, je ne saurais trop vous recommander de voir ce film. C’est une expérience cinématographique qui vous fera réfléchir longtemps après que le générique de fin a défilé. Si vous avez apprécié des films comme « The Wrestler » ou « Somewhere », je suis certain que vous adorerez « The Last Showgirl ». C’est un film qui mérite d’être vu par ceux qui cherchent plus que des explosions et des effets spéciaux, ceux qui veulent un cinéma qui touche l’âme. Si vous êtes d’humeur à voir un film qui vous fera réfléchir sur la vie, les choix et le sens du mot « maison », alors procurez-vous votre billet dès maintenant.
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