Pallavi Dean, Max Stanton, Hugo Philip, Olivier Roland ou encore Nabilla. Où travaillent-ils ? Dubaï ! Leur instrument favori ? Internet et les réseaux sociaux ! Il y a déjà plusieurs années que le flamboyant émirat suscite fortement l’intérêt des stars des réseaux sociaux et vedettes de toutes les extrémités du globe terrestre. Pour tous, Dubaï c’est la Dolce Vita ou la Vida Loca toute l’année. Ils le choisissent d’ailleurs pour émerveiller la foule de personnes qui suivent leur quotidien sur Internet. Cet intérfêt pour les émirats a connu une croissance exponentielle avec la crise de la Covid-19. Ces influenceurs, qui sont-ils donc ? Pourquoi cette passion pour Dubaï ?
Dubaï à la conquête des coeurs
Musique tonitruante, feux d’artifice, danseuses venues d’orient et lanceurs de feu. Au centre du désert, pendant que la nuit et l’obscurité règnent en maitresse, les festivités se poursuivent intensément. Nawel et Manel, deux femmes de 28 et 25 ans, sourient de toutes leurs dents à leur table. « On attendait impatiemment de se rendre au resto ! On souhaitait prendre de l’air et quitter l’atmosphère coronavirus. » Comme de nombreux français depuis la fin des confinements, elles ont saisi l’occasion de partir en vacances à Dubaï avec un résultat négatif de test PCR. Elles ont vécu une excursion populaire dans les dunes, incluant un dîner, un spectacle, une excursion en quad, une promenade à dos de chameau, du surf sur le sable et des achats dans un campement bédouin. Avec un billet d’avion de 400 € et une nuit dans une suite de 5 étoiles avec jacuzzi à 150 € la nuit, elles ont fait le choix sans hésitation. « La file d’attente pour quitter l’aéroport n’en finissait pas », a déclaré Manel en riant. « On croirait que toute la France était là, c’était comme un pèlerinage. »
Les stars de la téléréalité française s’y sentent comme à la maison
D’après le dirigeant de l’Office du tourisme, Issam Kazim, « les Français apprécient fortement Dubaï . Ils figuraient nombreux parmi les premiers arrivants lors de la réouverture le 7 juillet, si bien qu’ils ont grimpé de la 11e à la 6e position parmi les visiteurs de la ville en un an. Pas étonnant, puisque leur nombre avoisinait 15. 000 entre juillet et septembre 2022. L’objet de leur désir : les cadres photographiques de rêves, le soleil, les parcs d’attractions, les plages, les centres commerciaux pour faire sensation sur Internet. Dubaï, site touristique inconnue il y a 10 ans est devenue cotée grâce à un groupe de visiteurs excité et remarquable sur les réseaux sociaux. Issam Kazim qui n’a pas voulu révéler le coût de cette stratégie de communication précise qu’une foule d’influenceurs y a élu domicile. « Ils représentent naturellement le pays. » Leurs prises de vue dans la somptueuse Venise des Émirats arabes pèsent plus que toutes publicités.
Destination de villégiature par exellence, Dubaï est également le coeur d’un business de plusieurs centaines de millions porté par de nombreuses célébrités des réseaux sociaux et du net.
Olivier Roland
Olivier Roland dont le célèbre ouvrage “Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études” a reçu de belle critique fait également parti du gratin de Dubaï. Dans ce livre, Olivier présente notamment sa méthode pour réussir étape par étape basée sur l’expérience de centaines d’entrepreneurs et appuyée par plus de 400 références scientifiques. Il y explique notamment les limites d’un système éducatif de plus en plus obsolète ainsi que les raisons pour lesquelles il s’estime chanceux d’avoir raté ses études. Cela lui a notamment valu de nombreuses interviews dans des médias célèbres comme Forbes, Le Figaro ou encore BFM TV. Cette approche subversive lui a permi de se hisser très top dans le top du classement avec un carnet d’adresse riche de nom tels que Xavier Niel, Timothy Ferriss, etc, pour ne citer que ceux-là. Olivier s’attelle aujourd’hui à expliquer à toutes les personnes en quête de liberté financière, comment créer un blog ou site internet pour vivre de leur passion.
Les vidéos de ses étudiants sur sa chaîne YouTube sont impressionnantes et témoignent de réussite incroyable et éclaire.
Comme tout globe trotter qui se respecte a fait de la ville, l’une de ses destinations privilégiées. Un cadre de rêve depuis lequel l’entrepreneur contrôle aisément ses différents business à travers le monde.
Nabilla et Thomas
Nabilla Vergara, l’une des plus populaires avec 6,5 millions de followers sur Instagram, est venue à Dubaï avec son mari Thomas un an et demi auparavant, immédiatement après que leur fils ait vu le jour. Elle nous accueille dans son penthouse sur l’île artificielle de Palm Jumeirah. C’est un aperçu sur les géants immeubles, une plage de sable blanc, une piscine, de nombreuses pièces, une grande garde-robe, une salle de fitness et un spa. « Dubaï est fabuleux, même si ce n’est pas comparable à la France, c’est paisible. Je ne crains pas les vols, au point où nous dormons sans fermer !» La sécurité qui règne est le premier atout brandi par ces partisans de ce style de vie ostentatoire. Julien Tanti des Marseillais (4,6 millions de followers) ajoute : « À Marseille, des hommes m’ont braqué chez moi avec une arme pointée, ils convoitaient ma montre et mon automobile. Ici, je peux me promener dans les parcs avec ma famille sans crainte. »
Pourquoi ils ne veulent plus rentrer
Cadre fiscal très attrayant
Un autre atout qu’ils admettent moins est la fiscalité généreuse. Ils sont exonérés de tout impôt sur société, revenu ou richesse. « Pour bénéficier de ces atouts, explique Michael Kortbawi, avocat de plusieurs français, il faut résider sur le territoire émirati pendant plus de 6 mois par an. En créant une structure freezone (*), les expatriés réussissent à prendre une Emirates ID (pièce d’identité, Ndlr), un visa de domicile et un permis de conduire à un prix préalable de 20. 000 € et 10. 000 € par an pour renouveler. Une infime somme pour les influenceurs, alors que les plus célèbres empochent aisément 100. 00 € le mois.
Opportunités d’affaires et partenariats juteux
Les enseignes de produits de beauté, sous-vêtements, électroménager… paient entre 200 et 5000 € la « publication » d’une image contenant une annonce d’articles sur Instagram et/ou parfois Snapchat. N’oublions pas que la majorité a créé sa société de mode, de senteurs ou de make-up… « Tout le travail, je l’ai fait seule », affirme Nabilla. « Du travail, encore et encore. Parfois, on augmente le montant proposé lorsque je rejette une collaboration. Ce sont des centaines de mille… et à ce moment, on succombe… » Illan Castronovo, acteur de téléréalité avec 1,2 million de followers ajoute : « Oui on a beaucoup de thunes, mais notre vie est aliénée, le monde ne le constate pas. Nous devons être prudents avec tous ceux qu’on fréquente.
Contrairement à l’Europe et les USA, les sept petits États des Émirats arabes unis s’évitent une seconde vague de Covid-19 après un premier confinement rigoureux. Stratégie de dépistage en masse, obligation de porter le masque, température relevée à tout endroit et désinfection permanente, la vitesse de propagation est maitrisée. Plus de cent lieux de plaisance ont rouvert. L’icône des festivités, Jean-Roch, a senti une bonne affaire. Il a vendu son réputé VIP Room de Paris en mai et a élu domicile à Dubaï en décembre avec sa petite famille. « Je prévois lancer un room ici. En Europe, la vie est en pause et tout se déroule à Dubaï désormais. »
La charia Dubaïote
Dubaï est la ville de tous les paradoxes. Centre cosmopolite dont le pilier de l’économie est le tourisme et le commerce, ce joyaux des émirats fait la promotion de l’accessibilité et se félicite même de ses ministère du bonheur et des possibilité. Cela dit, Dubaï demeure une terre régie par les lois de l’Islam. Le concubinage et la consommation d’alcool ont été autorisés le mois dernier pour amener plus d’Occidentaux à venir. Cependant, les actes comme les embrassades en public et les danses dans la rue peuvent entrainer des poursuites légales. L’homosexualité est toujours passible d’une peine d’emprisonnement et l’Office du tourisme conseille aux touristes de « se vêtir convenablement. »
Depuis la crise de la covid-19, les stars d’Internet emménagent de plus en plus à Dubaï . Manon Marsault, Jessica Thivenin, Nabilla, Jazz, Caroline Receveur… Les célébrités vivent la dolce vita dans cet eldorado ensoleillé. Les millions de followers qui les suivent ne ratent rien de leurs journées sulfureuses. C8 en a même réalisé un documentaire titré « Influenceurs une vie de rêve à Dubaï » en avril 2021. Marie, une humoriste cachée vivement attirée par la vie des Français à Dubaï , s’intègre dans ce mode de vie en jouant le personnage d’une riche influenceuse sur YouTube à travers plusieurs vidéos. Un grand public s’intéresse à ce mode de vie qui incite plus d’un à rejoindre.
Quels atouts offre le quotidien à Dubaï ?
Premièrement, c’est un cadre rêvé pour les célébrités. Il est riche en constructions du futur et en espaces d’une architecture luxueuse et de génie. Cet endroit qui suscite convoitise jouit d’une météo favorable. On se retrouve simultanément en ville et à la plage, ce qu’il faut pour créer du contenu qui réjouit les followers d’Instagram.
L’autre avantage est la fiscalité. Il n’y a aucun impôt sur le revenu, de quoi inciter à multiplier les placements de produits. Au point où Caroline Receveur a créé sa marque personnelle de produits de beauté Osée Beauté.
Le soleil brille tous les jours à Dubaï et les influenceurs peuvent faire des publications hautement portées sur le « mode de vie » avec le soleil, l’étendue de sable aride, la plage et une vie confortable singulière. Tout ceci favorise la mise en avant de plusieurs annonceurs pendant tout l’an dans un espace quasi paradisiaque.
BFG Group, une agence de communication, a mené en 2019 une enquête qui renchérit la place primordiale que ces célébrités occupent sur Internet dans l’incitation à l’achat à travers les publications de produits : vêtements de plage, cosmétique pour le visage, sac de femmes, montre, etc.
Il y aurait 73 % de consommateurs qui ont acquis un produit ou testé un service montré par un influenceur et 73 % ont découvert des nouveautés par ce canal. 71 % ont pris le repas du soir à un endroit, 66 % ont acquis des produits ou services en utilisant un code promo, 54 % se sont décidés pour un lieu de voyage et 78 % se sont abonnés à une marque sur les réseaux sociaux parce qu’un influenceur l’a mentionnée.
Objectif : destination numéro 1 du tourisme luxueux
Cependant, ce ne sont pas uniquement les marques qui bénéficient des influenceurs français à Dubaï qui ne constituent qu’un fil parmi des milliers dans un vêtement. En fait Instagram affirme que les stars d’Internet les plus importantes aux EAU sont d’origine arabe ((@latifalshamsi, @dinalsharif) et principalement des célébrités.
Les EAU savent très bien de quelle manière bénéficier de ce supplément d’exposition pour rehausser leur image afin d’occuper la place numéro 1 parmi les lieux touristiques de luxe. C’est un but duquel même une pandémie ne peut les détourner, vu que les frontières n’ont pas été fermées pour les visiteurs souhaitant venir à Dubaï . C’était un coup de pouce pour l’industrie touristique qui a su tirer profit du ralentissement de celui de ses rivaux au plan international.
« Nous avons fait un grand investissement pour créer et poster de nouvelles choses. Nous avons remis à neuf ceux qui semblaient vieux et incomplets. Nous générons du contenu de marques (brand content), des vidéos, repérons des occasions de publication ou de partenariats avec des influenceurs pour diffuser des informations déterminées et présenter aux touristes des aspects de Dubaï encore méconnus », déclarait Issam Kazim, dirigeant de la Dubaï Corporation for Tourism and Commerce Marketing (DCTCM) en 2020 au média Forbes.
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