Accueil > Le Casino Fait Son Cinéma : Meilleurs Films

Le Casino Fait Son Cinéma : Meilleurs Films

Accueil > Le Casino Fait Son Cinéma : Meilleurs Films

Le Casino, Grande Salle De Jeu Au Cinéma

Le cinéma prend acte et place dans bon nombre d’univers, du commun des mortels comme dans un registre beaucoup plus fantaisiste, afin de faire rêver, voyager et transporter les plus grands cinéphiles comme les simples spectateurs dans des mondes parallèles. Et il est une atmosphère que certains craindront, ou que d’autres sublimeront, c’est bien le casino. Ces établissements autour des seuls jeux de hasard, que ce soit les machines à sous, les tables de jeux, avec le blackjack en tête de liste, ou encore le vidéo poker qui peuvent se montrer comme le théâtre de bon nombre d’aventures, pour nos héros contemporains, ou anti-héros incontrôlables. Ce fabuleux décor que représente le casino au cinéma est représenté sous bon nombre films depuis maintenant une vingtaine d’années, et les plus grandes stars d’Hollywood ou de Cannes se sont appropriées la flambe du jeu sur grand écran.

Casino – Martin Scorsese – 1995

Tous reconnaissent volontiers le talent de Martin Scorsese pour mettre en image des univers qui ont marqué l’Histoire des États-Unis, sur fond de mafia, de criminalité, ou même sur la famille, une valeur qui tient tout particulièrement à coeur du cinéaste et réalisateur aux origines italiennes. Avec le titre Casino signé en 1995, Martin Scorsese a sans doute trouvé le mieux son style, et l’a surtout offert à une salle plein de compassion pour des anti-héros, qui se présentent, qui se déchirent, et qui finissent par s’entretuer. Les rôles-titres sont ici confiés à Robert De Niro, Sharon Stone et Joe Pesci, pour ne citer qu’eux. Cette création fera pour beaucoup suite au déjà culte Les Affranchis, de Martin Scorsese toujours, et où le centre des débats est assurément la mafia dans le monde des casinos.

  • Synopsis : Sam Rohstein (De Niro), époux de Ginger McKenna (Sharon Stone), et meilleur ami de Nicholas Santoro (Joe Pesci), est le directeur d’un des plus grands et célèbres casinos de Las Vegas. C’est sous l’impulsion de la mafia qu’il doit se titre, et cette façade sert avant tout au blanchiment d’argent, comme les narrateurs (De Niro et Pesci) ne manqueront pas de vous présenter les coulisses. Mais alors que l’argent coule à flots, plusieurs tensions apparaissent entre les trois « associés », sur fonds de tromperies, d’intérêts divergents au sein même de la mafia, et des têtes doivent tomber.
  • Nominations : La célébration de Martin Scorsese à travers son film Casino ne sera pas la plus importante de sa carrière, avec seules 2 nominations dans les plus grandes cérémonies mondiales du cinéma, et surtout un seul prix, celui décerné à la meilleure actrice, Sharon Stone, lors des Golden Globes 1996.
  • Critique : Pour les rares à n’avoir pas encore vu ce chef-d’oeuvre de Martin Scorsese, pour les cinéphiles, Casino représente l’apogée de son oeuvre, mais aussi le début d’un cycle et d’un style qu’il signe de sa main. Le réalisateur reconduit Robert De Niro et Joe Pesci, déjà au centre des débats dans Les Affranchis, et qu’il remet régulièrement sur le devant de l’affiche, comme en 2019, avec le nouveau film du maître : The Irishman. La narration, les plans-séquences à n’en plus finir, et une intrigue menant le spectateur par le bout du nez, cette référence du cinéma prenant place au casino est un immanquable pour qui aime le cinéma à l’état pur.

Les Joueurs – John Dahl – 1998

Voilà un réalisateur moins mis en lumière que son compère américain Martin Scorsese, mais c’est un destin commun qui les lie, puisque John Dahl réalisera à son tour, en 1998, l’un des tous meilleurs films de poker et de casino au cinéma. Il met en scène le tout jeune Matt Damon, qui avait déjà convaincu le public avec Wild Hunting une année plus tôt. C’est un autre trio ici mis en avant, mais cette fois 100% masculin, avec John Malkovich qui rendra les Oréos plus célèbres qu’ils ne l’étaient déjà, ou encore Edward Norton, qui interprètera déjà les prémices de son plus grand rôle au cinéma, avec Fight Club de David Fincher en 1999.

  • Synopsis : Mike McDermott (Matt Damon), jeune étudiant en faculté, et qui connaît les plus grandes difficultés à s’y retrouver financièrement, retrouve son ami d’enfance, Lester Murphy (Edward Norton), tout juste sorti de prison. Les deux compères se remémorent le bon vieux temps, et surtout les parties de poker enflammées, dans les tripots de New York, mais où ces établissements casinotiers et clandestins peuvent aussi être de véritables coupe-gorges. L’appât du gain, et surtout le goût de la compétition, revient vite au galop, pour le meilleur, comme pour le pire. Teddy KGB (John Malkovich) détient l’un des sites de poker clandestins réputés à New York pour y gagner beaucoup d’argent. Mike se laisse embarquer par son ami d’enfance, et fera face au bonimenteur Teddy KGB, pour réaliser son plus beau coup autour du tapis vert.
  • Nominations : La critique comme la presse ne semble pas porter dans son coeur ce film sorti en 1998 et igné John Dahl. Cela se constatera surtout par les nominations de Les Joueurs, avec une seule promise, lors d’un festival du cinéma en France, non pas le Red Carpet, mais plutôt celui de Deauville. John Dahl fera partie de la sélection des réalisateurs les plus prometteurs de son temps, mais ne se verra pas décerner ce titre.
  • Critique : Loin des paillettes ou même du glamour qui règne habituellement autour du jeu dans les casinos et au cinéma, c’est la face sombre du jeu de hasard, de l’argent, sur fond de poker, qui est présenté par John Dahl. Plus qu’un film, Les Joueurs présente ici une oeuvre où un jeune étudiant tente de faire parler son talent particulier, les cartes en main, afin de vivre un peu mieux sa vie, et de poursuivre ses études afin de connaître un meilleur avenir. Et tout cela par un Matt Damon et John Malkovich qui savent faire monter la pression, et un Edward Norton, certes loin d’être le meilleur acteur, qui fait office de fou, puis de valet, au maître à jouer, et meilleur ami. Le suspens est ainsi soutenu, et c’est davantage une face sombre qui est mise en avant, avec une plongée dans les enfers de New York, au plus près de la mafia, et où la lumière peut surgir à tout moment. La stratégie du poker est au coeur de cette oeuvre cinématographique, et bien que certains plans soient mal maîtrisés, la tension gagne vite le spectateur, en tentant de déchiffrer tour à tour le jeu de chacun des parieurs autour du tapis vert.

Casino Royale – Martin Campbell – 2006

Bond, James Bond bondit toujours là où ne l’attend pas, et si vous venez à l retrouver face à vous, méfiance sur vos agissements qui pourraient tromper votre malice. C’est la grande leçon dont tirera le Chiffre, le grand méchant de cette nouvelle story Ian Fleming, signée Martin Campbell, et le premier d’une longue série pour Daniel Craig. L’acteur britannique tout en force offre un nouveau visage à l’agent 007, succédant ainsi à Pierce Brosnan, Sean Connery, Roger Moore, ou encore Barry Nelson, premier visage de Casino Royale, en 1954, pour la seule télévision de l’époque. Et alors que Daniel Craig sera à nouveau à l’affiche aux côtés de Léa Seydoux, selon même ses propres exigences, en 2020, et qui sera le 25è film au cinéma de James Bond.

  • Synopsis : Cet épisode mis en scène par Martin Campbell en 2006 sous le titre éponyme Casino Royale débutera comme toute histoire de James Bond débute, par de l’action folle. L’agent 007 est à la recherche du Chiffre (Mads Mikkelsen), un banquier travaillant main dans la main avec le grand terrorisme international, et qui détient un portefeuille client tant convoité par le MI6. C’est alors autour d’une partie de poker, au Casino Royale, que l’approche du Chiffre se fera, et la mission de l’agent secret est avant tout de le ruiner. Mais la charmante Vesper (Éva Green) le détournera peu à peu de sa mission principale, et le Chiffre n’est finalement pas si loin de remporter cette partie de poker menteur.
  • Nominations : Les nominations pleuvent pour ce film signé Martin Campbell et présentant au grand jour le nouveau James Bond en date, Daniel Craig. Meilleur acteur, meilleur réalisateur, meilleure actrice, meilleur son, meilleure photographie et meilleure musique sont les nombreuses distinctions pour ce titre qui restera dans la mémoire des nombreux fans de James Bond, et mettant au sommet cette création de 2006. Martin Campbell en sera ainsi récompensé, en 2006, lors des Saturn Awards, par le titre de meilleur film d’action/aventures/thriller.
  • Critique : Pour beaucoup, Casino Royale fait aisément partie du top 5 des meilleurs films de casino, et plus particulièrement des films sur les aventures de James Bond. Et bien que Gold Finger (1964), Golden Eye (1995) ou encore L’Espion Qui M’Aimait (1997) restent parmi les plus cultes, Casino Royale marque une nouvelle vague autour des aventures de Ian Fleming, et à l’image d’un Daniel Craig qui a su s’approprier efficacement, et au forceps, comme à son accoutumée, le costume de l’agent très spécial du MI6, au nom de code 007. La partie de poker reste assurément la scène la plus culte de ce film, tout comme l’intrigue idéalement mise en oeuvre autour du James Bond Girl qui fait le jeu de 007, et qui le changera pour toujours.